Il fallait bien que cela arrive un
jour. En 2011 Internet a supplanté la télévision… sur l’information sportive.
Une étude menée par l’agence de publicité Havas Sports & Entertainment
montre en effet qu’Internet est devenu la source principale d'information dans
ce domaine pour les européens de 18-35 ans. La multiplication des sites
d’information sportive et les réseaux sociaux donnent désormais la possibilité
aux internautes de vivre le sport "en communauté". Focus sur
ces nouvelles pratiques sportives.
C’est une
première. Internet a devancé en 2011 la télévision comme principale source
d'information sportive chez les européens de 18 à 35 ans. C'est l'agence Havas Sport, via une enquête dirigée dans le cadre du Global Sports Forum (GSF) de Barcelone, qui a mis en évidence ce bouleversement de hiérarchie. Cette
étude qui se penche sur les comportements médiatiques des amateurs de sport montre que les 18-35 ans
sont 36,1% à privilégier la toile comme support d'information, contre 32,1% pour la télévision.
Un lieu d’échanges
Eurosport lieu d'échanges entre passionnés |
Internet présente deux intérêts principaux pour l'information sportive : il permet à l’internaute
de pouvoir accéder à tout moment à l’actualité du sport, du club ou du sportif
qu’il suit. Mais il constitue aussi et surtout un lieu d’échanges. Les passionnés de
sport étant très enclin à discuter et partager leurs analyses, l’ascendant
pris par Internet dans la consultation d’information sportive relève ainsi de la
logique. La télévision reste le média roi pour regarder le
sport, puisqu'elle constitue le support privilégié de 94,3% des
sondés durant les rencontres sportives. Dans ce cadre, Internet est utilisé soit à des fins de substitution lorsque ces rencontres sont retransmises par une chaine payante, soit comme un support complémentaire.
Twitter et le sport : un couple qui marche |
Par complémentaire, on met ici en avant l’aspect communautaire d’Internet. Les sites d’information sportive comme Eurosport, mais aussi les réseaux sociaux permettent aux passionnés de sport d’interagir. Pour les premiers cités, la plupart des articles et des « live-textes » sont dotés d’outils de réaction et de discussion, même si les commentaires ne sont pas toujours extrêmement constructifs. Pour les réseaux sociaux, Twitter de par ses fonctionnalités notamment le fameux #hashtag est devenu un lieu privilégié d’échanges sur les évènements en direct, qu’ils soient sportifs ou non. Les jours de matchs sont alors l’occasion de voir se côtoyer les analyses et commentaires de journalistes sportifs, blogueurs et autres passionnés, comme par exemple ici, avec la #L1.
#L1 sur Twitter |
« La consommation de sport sur Internet ne cannibalise pas celle du
petit écran »
Pour Lucien Boyer, PDG de Havas Sports et organisateur du GSF «La
consommation “en live” est de plus en plus complétée par une consommation
“partage” autour de l'événement sportif ». Les possibilités
d’instantanéité et d’échange offertes par Internet ne vont donc pas à l’encontre de
la Télévision. On l’a dit, 94,3% des sondés privilégient le petit écran pour regarder les rencontres sportives retransmises en direct. Lucien Boyer précise : «La consommation de sport sur Internet
s'additionne à celle sur le petit écran, elle ne la cannibalise pas. Les gens tweetent pendant qu'ils regardent (...). On a une diversité de sujets, partagés sur plusieurs
écrans.»
Les résultats détaillés de l'étude sont accessibles ici.
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